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Présentation

  • : jardin du sens
  • : fruit des expériences d'une passionnée du Nord de la France avec conseils adaptés, erreurs à éviter,portraits de plantes, idées d'aménagements,conseils pour petit jardin. Une invitation entre pragmatisme et poésie pour concevoir avec vous un petit coin de paradis, un refuge pour l'expression de soi.
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  • Albine Zola
  • Art-thérapeute, spécialisée dans deux domaines: les arts plastiques (expression, peinture abstraite) et l'approche hortithérapeutique. Diplômée de la faculté de médecine libre de Lille, diplômée de psychologie.

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"Le bonheur est un seul bouquet: confus léger fondant sucré." Paul Eluard

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 00:28

Jasmin

 

Je suis obligée de me débarrasser régulièrement de ceux que je cultive, tellement ils sont envahissants….dans la serre  !! et ne croyez pas qu’il s’agisse d’une affaire d’engrais, ou de main verte. Cultivé dans un bon terreau mais sans plus, le jasmin si parfumé des fleuristes (jasminum polyantum) devient une grande liane difficile à dompter sous verre…La preuve sur la photo.On le croirait sophistiqué et capricieux, rien de plus robuste et de  plus facile à cultiver !Elle reste pour moi à ce jour, la meilleure plante grimpante d’une véranda « froide » ou d’une serre non chauffée l’hiver (adossée au mur d'habitation je précise, et plein sud). Mais dehors sous nos frimas, c'est une autre histoire! Vous allez me dire « le jasmin officinal, on peut le cultiver au jardin  il est rustique au moins celui-là », oui sans doute mais ce sont quand même des adorateurs de climat doux : il leur faut des températures élevées dès le printemps, beaucoup de lumière, et peu ou pas de gelées pour qu'ils soient au mieux de leur forme, c’est simple et c’est tout ce qui leur faut.Les autres prétendus plus rustiques "affine", "stephanense" à fleurs rosées ont les mêmes besoins, quant au jasmin étoilé "trachelospermum jasminoïdes" une autre espèce qui ressemble au jasmin, il peut bienprospérer chez nous à condition de le cultiver sur un mur chaud dans un enclos, ou une cour.

 Si on peut effectivement les cultiver chez nous parce qu'ils supportent  nos hivers depuis quelques années, ces grimpantes n’ont jamais la splendeur de celles du Sud, pour des raisons de climat mais de sol aussi : le jasmin n’aime guère l’humidité l’hiver et même en serre, il est  au régime sec en ce moment, sinon la floraison est moins belle. Je trouve qu’ils prennent beaucoup de place dans les jardins ici,  4 ou 5 tiges de feuillage quelconque pour quelques fleurettes parfumées,  ce n'est pas très intéressant; d'ailleurs la vague de froid de février dernier a remis les pendules à l'heure. Si on y tient vraiment, en acheter un chez le fleuriste en pot, et en profiter à l’intérieur pendant l’hiver et au printemps. Dehors,le remplacer par un beau rosier blanc remontant à petites fleurs  parfumées est bien plus gratifiant, et si on aime les lianes herbacées d’allure exotique et à fleurs immaculées,  solanum jasminoide ,ou faux jasmin, peut le remplacer avantageusement sans le parfum bien sûr mais il  plus adapté à notre climat : on le dit en limite de rusticité chez nous, et on le propose en jardinerie en même temps que les annuelles ; pourtant j’en connais un somptueux spécimen croulant sous les fleurs chaque été qui a pris de stupéfiantes proportions et fait le bonheur de son propriétaire.

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 12:29

 

          Le mimosa des fleuristes (acacia dealbata) au beau feuillage plumeux  et aux boules de soleil au parfum vert et duveteux  fait fantasmer les nordistes et tous ceux qui jardinent au Nord de Valence. Chez nous planté en pleine terre, Un acacia dealbata franc de pied (c'est-à-dire non greffé) souffre à partir de -7°, (quelques nuits trop froides et c'est fini ! ce qui explique sa localisation aux zones côtières en dehors du midi (île de Ré par exemple, bassin aquitain côté estuaire girondin où il prend des proportions de baobab, (sauf l'hiver dernier où ils ont péri en masse! ) d’autant qu’il supporte parfaitement les embruns salés; s'il gèle plus fort  il faut attendre que l’arbre se régénère par ses racines, et il ne le fait que si le sol est assez sain pour lui, c'est-à-dire, sans aucune trace de calcaire (c’est une plante strictement acidophile), sec et bien drainé l’hiver…pas vraiment le cas chez nous.

      Il a besoin d’un sol pauvre aussi, voire très pauvre comme toutes les plantes de la famille des légumineuses, plantes pionnières qui fabriquent leur propre engrais. Ce qui ne signifie pas qu’il n’ait pas besoin d’eau au contraire (en pot, un seul oubli d’arrosage lui est fatal, c’est comme ça), mais à certains moments de l’année seulement en pleine terre, et de toute façon, son système racinaire très puissant est conçu pour les sols secs, et pour capter la moindre source d’humidité, ce qui en fait une plante agressive et envahissante là où il se plaît (il est son propre désherbant si on peut dire), et où il est considéré comme invasif : le massif du Tanneron dans le Var par exemple qui attire les touristes en fin d'hiver et les amateurs de bouquets, est considéré par les botanistes du coin comme une calamité ...un peu comme les orties ches nous, mais l'ortie au moins aide à faire vivre les papillons et on peut en faire des tas de choses sympathiques y compris de la soupe. Le mimosa, venu d'ailleurs, fait le ménage: rien de local ne poussera près de lui.Mais il fait vivre des familles entières dans le midi et on imagine mal le Sud sans lui.

      On pourrait croire  qu’il devrait se sentir bien chez nous vu qu’il dispose d’eau à profusion, et bien pas du tout. Il ne supporte pas l’humidité permanente du sol, qui le fait succomber à toutes sortes de champignons  (même problème pour l’olivier) . Il est "programmé" pour fleurir l’hiver, d’où les déceptions de ceux qui essaient de le cultiver sous des climats nordiques .

      L’autre très courant dans le midi à feuilles argentées, que l’on trouve aussi chez les fleuristes, est le mimosa des quatre saisons (acacia retinodes) à la floraison très longue, donc mieux adapté à nos latitudes, mais à culture très risquée (il gèle à -5° et ne repart pas de souche, il n’est rustique que sur la côte d’azur)  et en plus il n’a pas le parfum de l’autre, alors… En pot à rentrer l'hiver?

      Après tout ça, autant dire que  LA CULTURE EN POT DE CES DEUX ESPECES EST IMPOSSIBLE à long terme.

     Pourquoi ?

     -A cause de leurs racines : ils ne sont pas programmés génétiquement  pour vivre en pots mais dans des grands espaces où la terre est pauvre et sèche. C’est un peu comme si on voulait faire vivre un dauphin dans un aquarium de salon. 

     -ils ne supportent aucun oubli d'arrosage et sont de gros consommateurs d'eau : ils devient vite harassant et stressant de les arroser  l'été  pour 15 jours de bonheur l'hiver!

Pour la pleine terre :

- Je connais des mimosas en pleine terre dans des jardins bien abrités du coin , en terre  bien drainée et acide,  et ils se portent bien pendant 2 ou 4 ans (cycle où on a  des hivers sans réelles températures négatives durables chez nous ) ; mais ces amateurs savent très bien à quoi ils s'exposent  . Ils les cultivent sans se prendre au sérieux, juste pour tester le réchauffement du climat, profiter de ses quelques boules au printemps , gonfler le torse pour  le challenge (je vous présente mon mimosa,si si, j'y suis arrivé),et se rappeler leurs vacances dans le midi.

 

Un outsider

Une espèce  rare : ACACIA PRAVISSIMA (voir la photo ci-dessus prise dans un des beaux jardins de la côte d'azur) pourrait être une bonne recrue. Il est plus rustique que « ses frères », donc plus adapté au climat de notre région, il est adapté à la culture en pot, car il n’est pas très vigoureux (il peut cependant atteindre 2m s’il est bien soigné, 6m en pleine terre). Autre qualité : il est parfumé, possède un très joli feuillage triangulaire, et s’accommode d’un ensoleillement moyen, et il est splendide. Bref, la perle rare….Si rare qu’on ne le trouve que dans deux pépinières en France. Ce qui est incroyable vu ses qualités, alors que les jardineries essaient de nous refiler les plus difficiles à cultiver.

Voici quelques liens à consulter.

 

http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-340.html

Document sans titre

Acacia Pravissima - Semences du Puy, graines et semences d'arbres

 

Côté parfum,  


     "Mimosa pour moi" de Jean Laporte pour la note fraîche et verte.
Le sublime "Farnésiana" de Caron, le mimosa suave et gourmand, aux accents de Laurier rose et de gâteau chaud.

       En bouquets: les bons fleuristes vendent en janvier/ février du mimosa du Var en bottes ; même si les petites boules plumeuses se recroquevillent  dès le lendemain , le bouquet continue d'embaumer...Que du bonheur. Pas très orthodoxe, je sais, mais je place le bouquet derrière la fenêtre... à l'extérieur!!... pour le voir et je le rentre quelques heures le soir pour profiter de son parfum: en effet ces adorables boules de lumière qui fleurissent l'hiver ne supportent pas nos intérieurs chauffés et mon stratagème permet de jouer les prolongations ;nécoutez pas ceux qui parlent de tyranniser les tiges ou de changer 5 fois l'eau en y ajoutant de douteuses mixtures: ça ne lui fait aucun effet! Il veut juste avoir froid! Hélas le mimosa s'est fait rare cette année,  en grande surface comme chez les fleuristes, sniff !!

 

 

 

 

 

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