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  • : jardin du sens
  • : fruit des expériences d'une passionnée du Nord de la France avec conseils adaptés, erreurs à éviter,portraits de plantes, idées d'aménagements,conseils pour petit jardin. Une invitation entre pragmatisme et poésie pour concevoir avec vous un petit coin de paradis, un refuge pour l'expression de soi.
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  • Albine Zola
  • Art-thérapeute, spécialisée dans deux domaines: les arts plastiques (expression, peinture abstraite) et l'approche hortithérapeutique. Diplômée de la faculté de médecine libre de Lille, diplômée de psychologie.

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"Le bonheur est un seul bouquet: confus léger fondant sucré." Paul Eluard

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 19:08

Les bienfaits de la couleur au jardin

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Je ne présenterai pas  ici les différentes vertus supposées des couleurs sur notre organisme ou notre psychisme, et l’on trouve sur Internet et ailleurs toutes sortes d’exposés sur  le sujet , du plus spéculatif au plus documenté. Les couleurs ont avant tout des propriétés  pour les professionnels de l’espace et de l’aménagement (augmentent ou diminuent les distances, réchauffent ou refroidissent l’atmosphère, apaisent ou stimulent …). Du côté des sens et des émotions,  il est fascinant de constater à quel point nous les percevons différemment sans compter la subjectivité qui nous anime quand les goûts s’en mêlent. La culture, l’histoire personnelle, les expériences de chacun marquent profondément nos réactions face à elles. Certains leur attribuent des vertus curatives à tel point qu’ aujourd’hui la chromothérapie dépasse largement  le simple stade d’une immersion bienfaisante dans le spectre de certaines couleurs qui nous seraient plus ou moins bénéfiques. Leurs affirmations ne sont pas toujours étayées scientifiquement  mais dès qu’il s’agit de bien-être, chacun s’orientera selon ses croyances vers ce qui lui semble le plus approprié. Certaines personnes ne supportent pas les couleurs  dans leur environnement professionnel ou leur garde-robe.  D’autres ne peuvent pas vivre sans, et s’entourent de ce qu’ils considèrent comme un fétiche indispensable à leur vie sans craindre l'excès. Oups...femme-fleur-02

Artiste peintre, mon regard  comme celui de mes confrères s’est aiguisé avec le temps, car la perception de la couleur s’éduque et se développe aussi. Pouvoir différencier des centaines de nuances et  les recréer sur une palette, presque spontanément , apporte beaucoup de plaisir ;  ce savoir- faire possède un arrière goût  d’alchimie et n’a jamais cessé de  fasciner les plus coloristes d’entre nous…L'on devient ainsi plus sensible, plus attentif aux nuances qui nous entourent . Ce goût s'est changé en passion  : je possède des bocaux de pigments, des échantillons de couleur que j’observe et contemple longuement, parfois pour les utiliser dans mon travail, parfois pour le plaisir.

  Contempler un tableau vivant

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 Au jardin, les dégradés, les monochromes, les camaïeux de couleur , les effets de contre-jour et de clair-obscur participent au tableau vivant que peut nous offrir la Nature. De la fraîcheur acidulée du printemps à l’embrasement de l’automne,nul ne songera à remettre en doute le plaisir qu’un minimum de créativité permet  de réaliser dans cet espace que nous appelons jardin, avec  émotion et enthousiasme.

  Agrandir l’espace ou créer un coin secret

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D’un point de vue pratique utiliser la couleur au jardin c’est transformer la sensation d’espace en travaillant les surfaces verticales : grâce aux claustras, poteaux,et autres pergolas peints dans une couleur neutre on peut aménager un espace mi -clos , une terrasse en alcôve pour se protéger d’un vis à vis gênant ou d’un environnement imparfait, peu accueillant au départ. Dans les petits espaces, les jardins de poche clos de murs, les terrasses citadines, les couleurs vives peuvent être envisagées.

Peindre  les  murs peut contribuer  à changer fortement la taille subjective du jardin : les gris ou couleurs grisées , les blancs légèrement colorés agrandissent l’espace, apportent de la lumière  et , par leur neutralité, mettent en valeur les plantes ;  les murs de briques de notre région n'avantagenrt guère les végétaux ; gare au rosier rouge ou à ce beau rose pétant affreux sur ce support...les plantes vertes n'y sont pas mieux loties d'ailleurs.

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 Mettre en valeur les plantes, transformer son jardin en écrin

 

murs-et-jarre-jardin-peintures-un-dégradé-de-rouge-et-rosD’autres couleurs plus inattendues  mettent en valeur les plantes par exemple les ocre roses, les rouges éteints, les rose vifs exaltent les verts des feuillages par le jeu des couleurs complémentaires . Les enduits colorés sont parfaits sur les murs défraichis ou les anciens revêtements en béton particulièrement déprimants. Des peintures neutres et claires appliquées sur ces panneaux en bois très laids que l’on nous vend en grande surface, peuvent changer radicalement les contours d’un jardin.  

 

Exercer sa créativité ou la développer

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La couleur c’est aussi  celles des fleurs et des plantes en général ; c’est ainsi l’occasion de s’amuser,  d’exercer sa créativité de façon modeste (juste pour quelques pots) ou débridée , mais toujours  très gratifiante : les plantes sont si généreuses. Elles permettent de créer une ambiance colorée dans tout ou  partie du jardin et d’en changer, amenant ainsi leurs bienfaits et leur lot de stimulations positives, donnent envie d’avoir envie, nous font passer à l’action.

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Se ressourcer

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 Certaines couleurs auraient un effet sur la pression sanguine, d’autres incitent à la rêverie.Les couleurs chaudes, orange rouge vif, jaune éclatant sont pleines d’énergie .

 

 

 

Les bleus, les gris suggèrent davantage  l’espace, le ciel, et incitent à la douceur, comme ci-dessous( vu au Chelsea flower show).

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Les quasi non couleurs et les teintes très douces apaisent ,les blancs peuvent éclairer de leur fraîcheur candide un coin à l’ombre qui vous désespère (voir articles sur le blog pour le jardin blanc).

Ainsi paré de couleurs le jardin devient un berceau pour l'esprit.

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 20:24

C'était début mars à une fête des plantes . Je traînais dans les stands "bulbes et rhizomes d'été en tous genres " pour lesquels j'ai toujours eu un petit penchant, y compris pour les plus ringards: Glaïeuls, dalhias , lys de mémé... Les bégonias, quand même pas me dis-je. Les souvenirs que j'ai de cette plante se situent entre peur et perplexité: les énormes "patates plates " qui prenaient leur quartier d'hiver posées sur du papier journal dans la cave humide de ma maison natale m'effrayaient quand j'étais petite.L'été, strictement interdit de passer trop près et j'ai un souvenir cuisant de les avoir à peine frôlé : cassantes comme du verre, les tiges florales ne supportaient pas la moindre petite caresse, au grand courroux de ma mère qui s'obstinait, en plus, à les faire pousser plein Sud...Et  rouge pétant de rigueur.

Depuis, j'en ai rencontré d'autres, dans les jardineries où ils se font rares (leur fragilité sans doute?). les seuls exemplaires proposés à la vente sont des plantes ratatinées, sans doute traîtées au nanifiant, avec des feuilles épaisses et racornies qui  s'accordent difficilement aux autres plantes annuelles,sans compter que les trois fleurs présentes ne manqueront pas de rester au fond de votre coffre.

Mon attention est cependant retenue par une photo de grande fleur candide , entre camélia et rose, posée sur des tubercules de belle taille : "bégonia grandiflora", clame l'étiquette.

jardin-blanc-0949.JPG Le vendeur néerlandophone a juste quelques mots pour me convaincre "très beaux", "très grands, pas comme les autres", "faciles, poussent vite, durables, pas jeter". Bon. Me voilà donc l'heureuse propriétaire de 6 belles patates plates dont je n'ai plus peur et que j'ai hâte de faire pousser.

Après un stage dans la petite serre pour les démarrer (j'avoue avoir oublié de les arroser plusieurs fois, ils lambinanient tellement à mon goût que j'ai failli les abandonner à leur sort), je les installe dans un grand pot avec quelques feuilles prometteuses. La chaleur de juillet arrive enfin mais je suis en vacances ! Et je les oublie définitivement. C'est en août que je découvre le résultat et la surprise est de taille. Une main attentive les a chouchoutés en arrosage: des plantes de 70 cms de haut avec des tiges de 3 cms de diamètre se tiennent bien droites avec des fleurs énormes! Rien à voir avec l'idée que je me faisais d'un bégonia et encore moins avec la vision des nains de jardineries. La preuve en image:

 

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Blancs, bien sûr, à l'ombre et à distance des passages et frôlements intempestifs, ils sont heureux en compagnies des hostas, fougères et petits hortensias blancs. Ci-dessous la variété 'fimbriata', à fleurs archi doubles discrètement frangées mais que je trouve encore plus jolie que la variété de base . Même gabarit! Que du bonheur...Me voici réconciliée avec le bégonia.Une plante anti marketing , qui ne veut pas se plier à la loi du coup de coeur en jardinerie, si belle en devenir dans sa grosse patate brune, bref, l'antithèse de la réflexologie ordinaire du présentoir à plantes; à promouvoir d'urgence. Une fière présence forte et fragile à la fois, idéale en pot sur une terrasse à l'ombre ou dans un petit jardin, à développement durable et que l'on remise l'hiver, pour faire des économies .

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 20:46

Ce Jardin plutôt difficile à aménager (cèdre trentenaire dans le fond du terrain  , arbuste déjà âgé en périphérie dont un gros laurier cerise, présentait cependant quelques atouts dont il fallait tirer parti, notamment une bonne exposition , une terre légère et bien noire, des vieux murs en briques couverts de lierre, et la terrasse en surplomb. La propriétaire désirait un fleurissement maximum, c’est pourquoi treillis et arcades ont été proposés pour ajouter des surfaces verticales.

    AVANT

 

avant 1 Avant 2 

 

 

     

 

 


 

 

APRES

 

     Après 2Après 1

 

    Après 3 

 

Le voilà de nouveau; les rosiers vont partir à l'assaut des arcades, la terrasse est bien délimitée, des bacs ont été installés le long du mur. Un chemin excentré de gravier clair illumine le jardin et mène à une salle de repos plus intime dans le fond près du cèdre où un petit bassin surélévé est en projet, le jet d'eau sera le point de fuite de l'alignement d'arcades.Le chemin est  prétexte à la promenade: vivaces et arbustes parfumés déploient leur parure à chaque saison et quelques pots colorés sont installés sur le chemin .La pelouse a été supprimée. Le point d'orgue? Le soir, le cèdre est illuminé par en dessous, et le jardin  s'invite dans le séjour. 

Le voici aujourd'hui, 3 ans plus tard.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 18:39

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Le jardin blanc est  un exercice de style pas si facile à mettre en œuvre  en réalité. Car s’il est tentant de n’utiliser que des plantes à fleurs blanches, la déception et l’ennui risquent d’être au rendez-vous. La référence en la matière est celui du célèbre jardin de  Sissinghurst . Mais il en existe d'autres en Angleterre comme celui du Barrington Manor  . En France  Le jardin blanc  du beau parc floral d'Apremont- sur- Alliers est à voir également. A ¨Paris Celui du parc André citroen , d’esprit plus contemporain, a ses amateurs. Dans notre région c’est celui de l’abbaye de Valloires à voir absolument en avril mai quand l l'allée des cerisiers « Mont Fuji » est en fleurs.

Un des problèmes majeurs de ce genre de "jardin-performance" où la moindre négligence se voit ,c'est la nécessité d'enlever régulièrement les fleurs fanées. Rien de plus moche en effet qu'un buddleia 'white profusion' en fin de course par exemple.

  Lors des fêtes dédiées au jardin,  des professionnels de l’art paysager s’exercent régulièrement à créer autour de cette non couleur des scènes  aussi raffinées qu’improbables, et il faut bien le dire assez conceptuelles :  dressés dans un rectangle de 3 m sur 5 pour l’occasion, à la manière d’un tableau, on se demande comment de tels massifs pourraient perdurer tant l’ aspect esthétique prend le pas sur les exigences des plantes, leur durée de vie, la nécessité d’intervention. Là encore toute la difficulté réside dans l’association des végétaux et la pérennité des scènes.

Car le jardin blanc est avant tout un jardin de feuillages, un savant mélange de textures et de formes ; la déconvenue vient souvent de la trop grande importance donnée aux fleurs...blanches alors que les feuillages, couleurs de fond, éléments de décoration sont essentiels. Bien qu'onéreuse, cette solution  où le fond prend le pas sur les plantes est la seule envisagée par certains paysagistes pour des jardins très construits paisibles et sans trop d'entretien.Dans  les jardins urbains ce sont les contenants et les matériaux qui volent la vedette pour des scènes classiques et raffinées .

jardin-blanc 0586Ce jardin  est donc très dépendant des matériaux utilisés pour lui servir d’écrin : la brique, les schistes orangés, les ocres jaunes ne lui vont pas très bien au teint. Tous les dégradés de gris, l’ardoise, la pierre bleue, les noirs chauds, le gravier et les murs blancs ou gris, le magnifient. Ajouter des structures blanchies ou peintes à la chaux  (pergolas, ponts, mais les troncs d’arbres aussi !),  concourt  grandement à la réussite d’un tel jardin.

Les jardins de taille moyenne à petite sont également plus adaptés, ainsi que les jardins formels et très construits, le blanc a  d’ailleurs la propriété de les agrandir visuellement et de les illuminer le soir! Grande pelouse et présence écrasante du vert ou de grands arbres ne sont pas forcément le meilleur cadre, à moins d’avoir un jardinier à plein temps pour aménager des scènes à l’impact visuel suffisant (et de les entretenir !)

jardin-blanc-0557.JPGAvoir donc l’écrin et les feuillages constituent plus de la moitié du travail ; à part les fleurs blanches, ce sont les feuillages  qui rehaussent l’éclat de ce type de jardin, en particulier ceux qui contiennent du blanc : rechercher tout ce qui se termine par 'variegata', 'alba', 'albo picta', 'pulverulenta' ..Les feuillages gris ou grisés, pelucheux ou non,  sont également essentiels dans la composition de ce genre de scène, la difficulté réside essentiellement dans l’exigence de ces plantes car le gris ou le bleu, le vert bleuté (glauque)  témoignent souvent d’un besoin de soleil et terre drainée, mais il existe des exceptions (saules, fothergilla). Jolies sur les photos certaines associations ne sont pas toujours  viables; à gauche une combinaison idéale réunie sur la même plante: la très belle et rare "digitalis  Ice Queen " au doux feuillage argenté, aux fleurs blanches immaculée, et aux  boutons vert pâle.

 

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A l’ombre,  le gris peut être remplacé par une note de fraîcheur : le vert pâle acidulé  peut jouer ce rôle .On peut donc rechercher  toutes les fleurs  qui possèdent cette note associée blanc-vert (certains hortensias). Le blanc des feuillages contribue aussi à éclairer la scène dans les  coins d’ombre et sera d’un bel effet sur un fond sombre. Trop souvent conçu au soleil Le jardin blanc est sans doute « la » solution pour les jardins d'ombre.

jardin-blanc-0436.JPGPour le vivre en toute décontraction dans un jardin privé, et ne pas s'en lasser, éviter  l'intégrisme du blanc immaculé, et au printemps par exemple,  se permettre quelques écarts (floraisons blanches mais avec une pointe de couleur) ou grands écarts ! d’autant que les gris sont encore ternes à cette saison, et que les verts acides des premiers bourgeons ne permettent pas de donner encore la pleine mesure au reste de la scène. En fin de saison, ne pas oublier les asters et assimilés, les grandes graminées à floraisons argentées ou blanches (choix assez restreint, les floraisons blanches étant souvent celles des variétés les moins rustiques), et toutes les vivaces d’arrière-saison, car elles sont nombreuses !Des petits fruits colorés, des feuillages rougissant  et quelques entorses reposeront un peu le regard après cette débauche de "non-couleur" , et pourquoi pas une association avec des dégradés de bleu et de mauve, ou les jaunes doux pour finir la saison en couleurs.Bref, jardin blanc oui...mais pas forcément "des 4 saisons" (autre exercice de style!).

Un jardin blanc peut d'ailleurs être blanc nuancé; ainsi sans tomber dans la layette on peut utiliser une touche de rose tendre , et surtout quelques végétaux à feuillage pourpre pour donner un peu de contenance un brin baroque, d'autant que de nombreux végétaux à feuillage panaché de blanc ont souvent cette de touche de rose à leur actif. (saule crevette, géranim macrorhizum 'spessart', aralia elata silver umbrella, certaines heuchères, etc...), et les arbres au feuillage pourpre, à la foraison rose tendre..On échappe ainsi au style bonbonnière. Les gris seront là encore les bienvenus.

Un jardin blanc avec quelques floraisons en camaieu de bleue et de mauve avec quelques feuillages bleutés donneront une impression d'espace à un jardin confiné.Avec ces couleurs froides, attention cependant à l'effet kiss cool.

Le blanc s'associe aussi très bien avec tous les dégradés de vert associés à une pointe de jaunes doux pour une palette gaie et chaleureuse.

  Sur la terrasse, renforcer l’effet par des potées à fleurs blanches,(anthémis, géraniums, feuiillage gris et panachés de blanc) certaines peuvent jouer les prolongations en serre froide et être conservées (anthémis, datura blanc à fleurs doubles, oléria scilloniensis ou aster en arbre, jasmins, passiflore blanche, ipomées vivaces, et autres exotiques…).

Voir page sur le blog pour liste de plantes et conseils . Voir également l'album photo.

 

 

 

 

 

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 16:05

 

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Le  printemps est arrivé tardivement . L'occasion de tester de nouveau bulbes et des associations. Cette année, ce sera sous le signe du fleurissement durable: plus de bulbes jetés, de tulipes qui dépérissent, tout reste en terre. La préférence  a été donnée au blanc et aux narcisses de forme et de couleurs inédites ainsi qu'aux tulipes botaniques qui reviendront années après années (testées depuis 10 ans chez moi) et dont la taille des fleurs n'a rien à envier aux Darwin sophistiquées  .Elles seront associées aux narcisses en tenant compte de la simultanéité des floraisons ainsi que des couleurs, le choix des coloris dans les tulipes botaniques étant restreint (blanc, orange, jaune, rouge pour les plus grandes), un peu plus bariolés pour les plus petites mais en retrouvant la même base de couleurs. (le rouge existe aussi mais n'a pas été utilisé).

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Un narcisse archi double qui ne pique pas du nez...

 

 

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Ceux qui ressemblent à des petites roses sont très beaux mais ne tiennent pas toujours debout (à droite)

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Narcissus 'every day' à grandes fleurs

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Une colerette orange du plus bel effet

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   ...Parfaite avec les grandes tulipes botaniques orange, blanches et jaunes.

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  Le petit 'white marvel' avec son coeur très double ne s'effondre pas.

 

 

 

 

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Des tulipes botaniques courtes aux couleurs tendres quand elles sont fermées le matin ou par temps gris...

 

 

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...et qui découvrent leur coeur chatoyant sous le soleil.

 

 

 

 

 

  bulbes-de-printesmps 0416Ci-contre et ci-dessous,un grand et beau narcisse entièrement blanc de blanc .... et parfumé...

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Narcisse 'Romance'

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Paquerettes pomponettes, pensées blanches et tulipes botaniques dans le fond (elles blanchissent en grossissant)

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Différents narcisses au coeur tendre...

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Le classique Mont hood à grande trompette qui devient blanc en cours de floraison.

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Colerette lumineuse et beau contraste entre le saumon et le jaune vif...

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  Narcisses multiflores 'géranium' et narcisses des poètes très parfumés 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 21:37

                Les plantations des bulbes et tubercules d’été approchent. Alors que nous attendons tous l’explosion printanière, de mon côté les déboires du printemps dernier m’ont un peu échaudée. Je redoublerai de vigilance cette année.  En magasin, les bulbes suspendus dans leurs sacs racoleurs avec de belles photos (pas toujours fidèles côté couleur !) dans les endroits parfois les plus chauds du magasin peuvent avoir souffert ou être déjà morts : bulbes mous, desséchés, trop germés, ou pire : tâches de moisissure  bleuâtre qui doivent alerter sur l’état sanitaire. Ces bulbes devraient être retirés de la vente.

            Attention également aux MNI (Mélanges Non Identifiés et hautement hasardeux) qui attirent le regard comme  des cornes d’abondance ou des paquets cadeaux. Avec leur emballage au look avantageux et aux  appellations  romantiques : « printemps bleu », mélange « tendresse » ou « tonique », ces boîtes que l’on ne peut pas ouvrir  contiennent souvent leur lot de déconvenues : bulbes chétifs, floraison décalée (un narcisse précoce ne peut pas fleurir en même temps qu’une tulipe de Darwin), couleurs non assorties et abominables, différence de taille trop importante à la floraison.

      Plus fort encore, des tulipes de la même variété mais venant de points de vente ou de catalogues différents montrent qu'une fois écloses, les fleurs ne se ressemblent absolument pas! quelle est la bonne variété? à quel saint se vouer?

            Les jacinthes réservent parfois de mauvaises surprises : on attend un manchon bien gros aux fleurettes  bien serrées et on se retrouve avec un  truc assez monstrueux, genre gros tube vert avec quelques clochettes clairsemées et rachitiques ; en fait ce sont des bulbes en fin de course qui ont déjà « servi » plusieurs fois et l'arnaque ne peut pas se déceler sur le bulbe en dormance, sauf qu'il est moins gros que celui d'une plante jeune ; même chose avec certaines tulipes : on croit avoir acheté la belle et multiflore « Angélique », on se retrouve avec  une horreur  jaunâtre aux pétales mâchouillés dont on se demande de quelle planète elle vient. Et pourtant, on n’a pas rêvé, on a bien acheté ces bulbes-là  dans la bonne caisse.

          Les lys en vrac battent tous les records : souvent de belle taille, ils sont très tentants.  Les plus recherchés (grands lys blancs comme Casa Blanca ou Regale album par exemple) sont parfois vendus comme tels, mais surprise, en fin de saison, ils sont orange sixties et bien sûr plus vigoureux. Passé l’été de la déception, il faut tout recommencer.
            Les tailles des fleurs ne sont jamais  indiquées, or en préciser le diamètre  serait la moindre des choses : le  narcisse « Thalia » par exemple vous promet des fleurs virginales sans aucune trace de jaune. Elles le sont effectivement, mais quasi transparentes et …si petites (3 cm) qu’il vous faudra une loupe pour les contempler. Elles sont idéales en pot mais au jardin ? Rien à voir avec  le grand ‘Golden Harvest  ‘ ou Dutchmaster ‘  ou encore les froufroutants et magnifiques ‘Carlton ‘,‘ice follies’, ‘Mont Hood’ que l’on voit de très loin.

      Les bulbes d’été sont déjà en rayon. Comme souvent les plus prévoyants seront les mieux servis.Certaines variétés gagneraient à être proposées en plantes mères, gros calibre ou en éclat de grosses touffes (arums, bégonias, agapanthes); on commence à les trouver sur internet et dans certaines jardineries (bien délaissées cependant et pas toujours de première fraîcheur). 

    Pour rêver, ci-dessous le renversant et féérique ‘Crinum White Queen’,à la floraison estivale tardive (au moins on ne la rate pas pendant les vacances) et aux pétales récurvés; disponible uniquement outre-manche, hélas.Pour tous les crinums, il est préférable de ne pas descendre en dessous du calibre  28 cm, (c'est un minimum car la mise à fleurs peut prendre quelques années, ce que l'on omettra souvent de vous dire), et de les acheter par 3; après plusieurs années ces bulbes qui ressemblent à des échalottes géantes  peuvent devenir énormes et atteindre la taille d'un ballon. On peut les laisser en terre chez nous si elle est bien draînée. Ces plantes ont besoin d'espace mais peuvent être cultivées en grand pot les premières années (et à rentrer l'hiver.)

Crinum_White_Queen_001.jpg

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 18:47

 

Etrange bête, au pelage couleur de terre. Elle se laisse observer à loisir une fois morte.  Captivé par sa vie obscure et discrète, on se prend à  vouloir la caresser,  tant sa fourrure rase et lustrée est inconcevable de douceur et de densité. Des pattes démesurées en formes de mini pelleteuses et sa queue courte et rose assorties à son fin museau achèvent de  remplir de regrets ceux qui l’ont tuée. On a peine à imaginer que cet animal soyeux, dodu, propre et rond comme une peluche puisse batifoler sous la terre  et ruiner une belle pelouse en une seule nuit. En fait c’est un animal d’interface entre ce que l’homme a de plus con dans son efficacité aveugle  et la nature de plus efficace dans sa programmation abrupte; habituée aux prairies grasses et pleines de bouses, elle dépasse les limites imparties à son home et provoque bien malgré elle  notre intolérance sauvage et secrète . Elle apprécie  les jardins aux terres riches , souvent mitoyens des campagnes (elle ne s’aventure guère en ville) pour s’y nourrir de vers de terre selon l’image inoxydable que l’on voit partout  mais surtout  de bestioles nuisibles pour le jardin ; là où les terres sont « praticables » c’est-à-dire là où elle peut creuser sans trop rencontrer d’obstacles ; d’où sa présence dans les potagers, les terres friables et …les pelouses ; devoir rappeler de telles évidences  est consternant vu le nombre de forums consacrés à leur extermination ,des  syndicats de taupiers et sadiques bardés d’un arsenal digne d’une guerre totale  aux  plantes censées les éloigner mais qui n’éloignent rien du tout ou les fait réapparaître deux mètres plus loin sans compter les étagères de produits épouvantables qui leur sont consacrés. 

En arpentant le terrain de golf d'une ville voisine, le concept de l’interface se précise et prend de cruelles tournures : comment être une taupe normalement constituée et résister à une tentative d’OPA sur le green, logiquement autoroute à vers et autres larves dodues ? Mais le green est intact…Et  pas l’ombre d’une taupinière. Une question (ennuyeuse) me vient soudain à l'esprit : comment est-ce possible?  Indemne  de pissenlits, de chiendent, de mousse, de pâquerettes, de musaraignes et autres indésirables, l'irrésistible velours vert me laisse perplexe et déchirée entre la fascination pour la prouesse technique de professionnels au faîte de leur art, et une approche un peu plus sombre avec en perspective un arsenal de produits peu ragoûtants. Il reste bien quelques canards et autres volatiles mais on les voit mendier dans les jardins résidentiels des alentours où l'on s’offusque  de leurs déjections pourtant bien utiles. 

 Il fut un temps où,  obnubilée par le double  mythe de la belle pelouse façon moquette et du « je te montre mes mètres carrés durement acquis », je la maudissais de venir défigurer mon jardin avec ses monticules de terre fine comme de la semoule que je  récoltais pour mes potées en guise de consolation. Elle a fini par prendre son petit baluchon ; pourquoi ?  Mon chat en avait occis quelques -unes (comme la musaraigne, les mistigris la dédaignent pour leur repas) et puis sa présence s’est faite rare alors que le félin patachon est devenu fainéant; la conclusion s’impose d’elle-même : les taupes n’appréciaient plus mon jardin.  Entouré de haies denses et d’arbustes, quadrillés de massifs,  il avait découragé les arpenteuses; il devenait pénible d’y tracer leur entrelac de tunnels. La pelouse diminuait comme peau de chagrin sous mes offensives de plantoir, et il ne resta bientôt plus qu'un tapis... certes nickel (j'assume mon manque d'intégrisme, et je hais parfois les mauvaises herbes...et les pissenlits ). Seul le tas de compost s’entourait de ses rares visites ; alors pour éloigner les taupes, oubliez green et terrain de foot,… offrez-vous un vrai jardin et…Plantez dru! Lumineux, n’est-il pas ?

Tant qu’il y aura des pelouses où le couvert est mis, et des terres promises en guise de garde- manger , il y aura des taupes ; Elle est un pied de nez à notre myopie et nous met le museau dans notre amour hystérique des beaux  tapis soignés, des carrés à quatre épingles, des angles sans nature, dans nos fantasmes de potagers tranquilles « sains, oh oui », mais surtout sans trace de vie  ; elle dépare de ses monticules d’affamée nos tragiques océans de verdure rase et ordonnée, là où rien ne pousse que notre altier contrôle; Tant qu’il y aura de l’herbe et de la terre nue, sa conception du territoire heurtera la nôtre : c’est de la géopolitique  ramenée à l’échelle des enclos ; une micro-tragédie : de ses sombres galeries, la taupe n’a pas vu le panneau « do not disturb » et, aveugle,  elle ne sait que s’enfouir.

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 00:12

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Le bleu est la couleur préférée des occidentaux  ; il suffit de lire le petit livre de Michel Pastoureau ‘bleu’ qui nous raconte l’histoire de cette couleur pour s’en persuader. J'ai un souvenir ému du tableau monochrome de Klein où il le rend quasi phosphorescent tant la couleur est saturée, mystérieusement pigmentée, habilement montée sur une couleur plus sombre sans doute. Les plantes aux fleurs  vraiment  bleues sont rares dans la nature mais certaines  possèdent cette incroyable couleur bleu pur et profond souvent foncée que les obtenteurs appellent « indigo » en référence à cette frange du spectre chromatique qui se situe à la limite du violet et qui n’est déjà plus dans le bleu cyan, pourtant considéré comme le « vrai » bleu primaire (que de très rares plantes approchent).  D’autres ne peuvent prétendre à cette couleur pour des raisons génétiques : il est  impossible (pour l'instant?)  de créer une rose bleue par exemple , et personnellement je ne le souhaite pas ! il en va de même des orchidées : les horreurs  que l’on tente de nous vendre ont subi des bains de pieds dans un colorant ad hoc ! Les pensées  font également l’objet de recherches intensives et même les variétés récentes comme « Delft Blue » ont quand même cette trace de violet dont visiblement il est difficile de se débarrasser, les iris ont le même "problème" mais les obtenteurs ont bien travaillé.

Dans les jardins, il est peut être préféreable d' utiliser ce bleu comme prétexte à camaïeux  vers des teintes plus rouges comme le mauve, le parme, le violine, ou en dégradés jusqu’au blanc ; sinon gare à l’ambiance polaire : le bleu peut s’avérer lassant et incongru s’il est employé seul. Le bleu mythique du jardin Majorelle est beau sous la lumière méditerranéenne. Sous nos latitudes, où le ciel est souvent plus laiteux ou  gris, les blancs, les gris, les argentés ou des couleurs jaune orangé doux  et jaune citron, les vert acide seront les bienvenues (à éviter : saumon, rouge, rose avec les bleus vifs).

Autre difficulté, La perception de cette couleur varie énormément  selon le moment de la journée et des conditions de la météo (voir photo ci-dessus). Ce phénomène que l’on appelle  métamérisme  touche particulièrement le bleu et s’avère être un cauchemar pour les peintres, les photographes  et les graphistes qui travaillent avec cette couleur.

Pour les petits jardins, elle est incontournable associée au blanc, car ces deux couleurs ont le pouvoir d’agrandir l’espace et de donner de la profondeur ; le bleu éloigne, les peintres le savent bien et ce peut être intéressant à appliquer dans une petite surface. De plus le soir, les dégradés de couleurs froides du bleu au blanc  deviennent irréels et phosphorescents.

Définir avec exactitude un bleu n’est pas aisé,  retoucher cette couleur est fréquent, tellement elle semble nous échapper,  ce dont abusent parfois les sites de ventes sur Internet ! Une page de ce blog (ci-contre) est consacrée exclusivement aux fleurs  vraiment « bleues ». Elles peuvent constituer  un point de départ pour l’élaboration d’un massif ou d’un jardin complet : le  jardin bleu peut être le début d’une aventure colorée bienfaisante, passionnante et …céleste !

 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 11:09

Un petit arbre arbre qui pousse vite ?

C’est un désir souvent exprimé, une soudaine envie de verdure venue du fond de nos zones d’instincts, un besoin irrépressible de remplir l’espace d’un jardin encore tout neuf, un agacement profond de découvrir que le voisin a une vue imprenable sur notre petit coin de paradis ou cette perception lancinante que son pignon mange notre espace. Pour vivre heureux vivons arborés ! vivons cachés ! Sous une divinité tutélaire bien à nous cette fois, pleine  de bruissements et de chants d’oiseaux, et dont la silhouette protégera notre droit légitime à profiter de notre espace, nos repas de famille sous le soleil, notre intimité.

Il faut qu’il ne soit pas trop grand de préférence. Aïe!… première contradiction. Car un arbre qui reste petit et qui pousse  vite en est une. Il suffit de se balader un peu dans les arboretums , les parcs publics et les vieux jardins pour se rendre compte que le bout de bois chétif et à moitié chauve que l’on vient d’acquérir va devenir grand même s’il y a beaucoup plus grand que lui bien sûr,  on nous a bien dit qu’il restait petit non ? Mais voilà: pauvres humains incapables de voir l’avenir, nous n’arrivons pas à regarder la nouvelle acquisition pour ce qu’elle est : aujourd’hui en  adéquation à nos désirs, chacun y trouvera son compte en parfaite harmonie mais demain ?   On découvre un jour que c’est un être vivant programmé pour pousser, grandir et prospérer, comme nous, et qu'il nous survivra.

Il faut qu’il soit persistant aussi, ce conifère fera l’affaire. Peu importe qui il est finalement, il doit remplir sa mission le plus vite possible. Parfois on le plante pour d’autres motifs. Le sapin de Noël chargé de symboles et que l’on vend maintenant en pot a repris miraculeusement sous le regard attendri des enfants qui nous exhortent à le faire revivre. Mais lui se fiche d’avoir fait la parade à Noël. C’est un géant, et qui plus est,  trouve notre région et notre sol tout à fait à son goût.

Je me souviens de ce conifère plein de santé qui me servait de repère  le jour du solstice d’hiver. J’observais sa flèche grandir depuis des années en me disant que les propriétaires de ce jardin avaient bien de la chance de posséder un si joli spécimen. Ce devait être cedrus deodara (cèdre de l'Himalaya) sans doute le plus beau des conifères à mes yeux, une silhouette de conte de Noël,un peu pleureuse, élégante et romantique  .Cette année la tronçonneuse est passée. Seul le tronc est encore là avec quelques branches qui pendouillent. Mais on a bien le droit de profiter de la lumière. On a bien le droit aussi, parfois l’obligation, d’abattre l’arbre s’il ne nous convient plus, s’il nous porte préjudice. P2050080

Pourtant, un compromis est possible ; des idées germent : certains grands arbres qui supportent la taille conviennent parfois mieux que des petits qui deviennent trop grands, et parfois aussi la patience a ses vertus : un petit arbre plus lent se révèlera être le compagnon idéal. Oui, aussi, bonne nouvelle: des arbres de taille raisonnable et qui poussent vite ça existe! (voir liste sur le blog). Enfin rien ne remplace les professionnels et leur expérience : conjuguer cahier des charges , tranquilité,bonheur et beauté n’est pas impossible. Le choix de végétaux toujours plus  impressionnant et les efforts des obtenteurs sont à nos pieds, là où l’on protègera les racines de notre convoitise, et où poussera la perle rare.

 

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 18:54

En recherche de l’arbre idéal pour votre petit jardin ? Petit n’est sûrement pas synonyme d’idéal …Il existe des valeurs sûres (voir liste proposée sur le blog) mais ceux dont il est question ci-dessous ont quelques défauts à leur actif.

-Sorbier Un mystère...on les a beaucoup vus (sorbier des oiseleurs) sur les parkings, puis ils ont disparu. Une amie m'a montré le sien complètement rabougri. Le mien n'a jamais dépassé la hauteur qu'il avait dans son conteneur, pourtant les racines sont bien développées. Il vivote. Malgré quelques exemplaires vigoureux aperçus ça et là, m'est avis qu'ils sont malheureux loin de leurs montagnes et de toute façon, ils sont abonnés à la maladie du feu bactérien et devraient être interdits de vente.

- Néflier: (celui des jardins de grand-mère)...Les nèfles de mon enfance au goût si particulier de compote amère que je dégustais "blettes" après les premières gelées, m'ont fait rechercher ce petit arbre avec frénésie, d'autant qu'il a une belle floraison printanière façon cornus chinois sophistiqué...Hélas! je l'ai retrouvé un matin comme "brûlé" sans espoir de retour; le feu bactérien lui colle à la peau lui aussi, et il est dangereux pour les autres plantes et les vergers (le feu bactérien est une maladie grave qui atteint certaines plantes de la famille des rosacées: aubépines à fleurs simples, beaucoup d'arbres fruitiers, pyracanthas non labellisés par la coccinelle de l'INRA... etc).  L’autre néflier très à la mode lui, proposé à la vente Eriobotrya Japonica est une variété exotique dont la résistance sous nos cieux est loin de faire l'unanimité...D'autant qu'il déteste les sols lourds. Pour les aventureux, et les jardins bien protégés.

- les petits arbres exotiques qui attirent notre attention dans les foires aux plantes (ah! l'appel du Sud!): Les lilas des indes (lagerstromia), albizzias, et autres sudistes qui nous narguent, pauvres nordistes, dans les contrées plus clémentes. J'ai même découvert dans une foire aux plantes très sérieuse un "jacaranda" arbre mythique subtropical à la floraison bleue qui couvre les allées de ses pétales d'azur à Prétoria, ou énerve les automobilistes à Majorque qui les maudissent tant ses fleurs sont collantes et exhudent un suc calamiteux pour les carrosseries.  Il ne  se sent bien en France qu'à Menton et encore...Il n'y n'a pas assez de chaleur et de soleil chez nous pour  rendre ces frileux heureux sous nos cieux et si vous êtes vraiment incorrigible côté exotisme, on peut évidemment tout essayer:  l'albizzia aux pompons soyeux prend parfois ses aises dans des jardins bien protégés des vents froids et certains ont bien enduré les derniers hivers, il faut bien le reconnaître.

-Savonnier (Koelreuteria Paniculata) Encore un qui serait idéal (gracieux, vraiment petit avec des airs de mimosa quand il fleurit l'été) s'il ne détestait pas autant nos terres argileuses et humides. Planté sur des placettes dans nos villes, il a beaucoup déçu et il n'a pas l'air très en forme chez nous, rien à voir avec les vigoureux pleins de santé qu'on découvre en Provence au hasard d'un stationnement payant.

- Eucalyptus: on vous a rassuré sur sa résistance aux intempéries? si si, on peut le planter en pleine terre ! Mais oui voyons…passons sur le fait qu'il ne fait pas couleur locale, il poussera effectivement à la vitesse d'une fusée, et puis...tombera un jour de grand coup de vent; Il ne veut pas s'enraciner chez nous, c'est tout; ou il sera anéanti par le gel...pas grave vous dira-t-on il repart de souche;  oui mais voilà ce n'est pas ce que l'on attend d'un arbre d'être régulièrement ratiboisé! N'espérez pas vous pâmer sous ses effluves, ceux de l'île de Porquerolles, des centenaires qui abritent les joueurs de pétanque ADORENT les grosses chaleurs, les sols secs et le soleil. Oubliez-le... à moins d'être lové devant la baie vitrée de votre loft, dans un fauteuil club élimé en face d'un mur de 7 mètres plein Sud peint en blanc, là où il ne déparera pas le paysage et sera sans concurrence pour animer le mur en question...cependant si le chat n'est plus assorti il est bon de savoir que le koala est une espèce protégée :-)

- Prunus d'alignement à fleurs pompons:(prunus Kansan et compagnie) si je m'arrête parfois pour les contempler dans les villes, je les trouve justement trop présents pour en rajouter. Ils sont assez raides et parfois mal greffés ce qui donne des arbres disproportionnés, avec des troncs énormes et des rejets partout ; floraison fugace et lourde...au jardin tout seul dans la pelouse. Pas beau. En plus ils deviennent grands avec l'âge comme beaucoup de cerisiers. Mais un petit faible quand même pour la variété à feuillage rouge (prunus serrulata burgundy)    mieux assorti aux fleurs et la variété naine pleureuse (prunus kiku shidare sakura): un petit parasol tout mignon mais insignifiant une fois la floraison passée; attention aux sols lourds et acides: maladies ou gommoses poisseuses et affaiblissantes à prévoir, le petit parasol devient anorexique et comme les autres ont poussé plus vite que lui, il fait vite accident de parcours. Idéal dans un jardin de poche. Certains spécialistes conseillent des amendements calcaires pour le rendre plus poussant.

- Olivier (méditerranéen) en gros sujets ça me serre le cœur avant même de l'écrire... Pour les amateurs d'arbres argentés au feuillage quasi identique voir la liste sur le blog. Quand je pense que certains ont osé en faire des ronds-points avec cabanon provençal, près de nos herbes grasses et des vaches qui n'en reviennent pas; évidemment ils sont déjà à moitié morts. Moi aussi j'adore la Provence mais pas au point de la greffer ici .Ceux plantés dans les galeries des centres commerciaux  prennent le même chemin: non, ce ne sont pas des plantes d'intérieur non plus !   

 

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